Ce 1er décembre, le Parisien annonce que nous aurions gagné notre combat contre les tours de l’Ile Seguin.
Nous restons extrêmement vigilants, le Maire n’annonçant rien sur la constructibilité de l’Ile : il est évident que cet abandon des tours doit être
accompagné de la réduction de la densité, sauf à tranformer l’ile en énorme gateau de béton de 20 étages au lieu des tours, ce qui ne serait pas mieux.
Nous attendons également le projet alternatif, puisqu’apparemment le Maire souhaite construire ses immeubles de grande hauteur au Pont de Sèvres.
Tout cela est encore au conditionnel, et mérite confirmation officielle ainsi que clarification des projets alternatifs tant sur l’Ile que sur le Pont de Sèvres.
Agréablement traités de « soviets » par le Maire, nous lui rappelons que c’est lui qui nous a contraints aux recours devant la justice par le reniement de
ses promesses électorales et son absence totale de concertation. Et si ce projet devait être retiré, ce ne serait pas seulement grâce à l’action des Associations,
mais également devant la colère et le rejet massif du projet par la population.
Nous restons totalement mobilisés jusqu’à l’annonce complète du retrait des tours et la clarification de la nouvelle densité sur l’Ile et les berges.
L’Association des Riverains de l’Ile Seguin
Les cinq tours sur l’île Seguin, c’est fini
Trop controversées, les cinq tours imaginées par Jean Nouvel sur l’île Seguin ont vécu. Mais d’autres immeubles de grande hauteur devraient pousser du côté du Pont-de-Sèvres.
Roberto cristofoli | Publié le 01.12.2011, 04h08
Ci-dessus, le visuel du projet de Jean Nouvel, l’architecte désigné pour coordonner l’aménagement de l’île Seguin. | (Ateliers Jean Nouvel.)
Après les réactions en chaîne suscitées par le projet de l’architecte Jean Nouvel sur l’île Seguin — cinq « châteaux » d’une centaine de mètres de haut, « avec des jardins et des terrasses colossales » —, le député-maire (UMP) de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, a décidé d’abandonner toute idée d’immeuble grande hauteur sur l’île Seguin.
C’était dans l’air, à six mois des élections législatives et alors que les détracteurs du projet se faisaient de plus en plus nombreux (NDLR : notre édition du 17 novembre). L’élu a officialisé la nouvelle mardi soir devant une assemblée de délégués de quartier, fustigeant notamment les associations locales de défense de l’environnement, n’hésitant pas à les qualifier de « Soviets ».
Le plan local d’urbanisme contesté par des associations
Des associations qui contestent le plan local d’urbanisme (PLU), lequel permet 310000 m2 de constructions sur l’île, dont les cinq tours — contre les 175000 m2 initialement prévus, lors de la mandature de Jean-Pierre Fourcade. Après avoir vu leur recours gracieux retoqué par Pierre-Christophe Baguet, cinq d’entre elles s’apprêtaient à saisir le tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise) avant le 8 décembre, date butoir pour agir en justice.
Pour autant, l’idée de construire des tours dans le secteur n’a pas totalement disparu. Il serait désormais question d’ériger des immeubles de grande hauteur — leur nombre n’est pas connu — au Pont-de-Sèvres, à côté de la cité du même nom, afin de tenter d’équilibrer financièrement l’opération. Ceux-ci s’installeraient sur le terrain aujourd’hui occupé par la gare routière. Comme l’île Seguin, ce quartier ne dispose pas d’un plan local d’urbanisme qui autorise la construction de tours. La ville de Boulogne-Billancourt va donc devoir recommencer l’ensemble du processus, qui comporte notamment une révision au moins partielle du PLU, une enquête publique… et d’éventuels nouveaux recours de riverains. Un premier coup de pioche n’est donc pas envisageable avant deux ans minimum. Contactés, le maire de Boulogne ainsi que les ateliers Jean Nouvel n’ont pas donné suite à nos sollicitations.
« J’attends désormais la traduction concrète de cette annonce, réagit Thierry Solère, ex-premier adjoint (UMP) démissionnaire pour cause de désaccord sur l’urbanisation de l’île Seguin. Et notamment qu’on revienne au PLU antérieur, qui prévoyait 175000 m2 de constructions ».
Président de Boulogne Environnement, Jean-Louis Tourlière assistait à la réunion de mardi soir et a estimé que la présentation du député-maire était ambiguë sur le sujet : « Il a eu tendance à tout mélanger volontairement », estime le défenseur de l’environnement. Quant au responsable de Val de Seine vert, il attend lui aussi des garanties formelles : « Les déclarations du maire doivent être concrétisées par des actes, réagit Alain Mathioudakis. Je les attends avec une certaine impatience ».
Ce retournement de situation intervient alors que la ville de Boulogne-Billancourt et la société d’aménagement et d’économie mixte (SAEM) en charge de la reconversion des terrains Renault sont très observées. Un magistrat de la chambre régionale des comptes (CRC) s’apprête à passer au peigne fin les finances de la Saem, tout comme l’agence de notation Standard & Poor’s.
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